Comment faire pour que mon enfant arrête de frapper ?

Il peut arriver qu’autour des 3 ans votre enfant se mette à frapper d’autres enfants que ce soit à la garderie, à l’école, ou à la maison. Vous avez beau expliquer à votre enfant que ce n’est pas bien, le punir, mais cela arrive encore plus ou moins régulièrement. Alors que faire ?

Pas de panique, avoir un jeune boxeur en herbe à la maison, ce n’est pas grave, c’est un comportement typique du développement et, bien qu’il ne soit pas acceptable, les bras et les jambes de notre enfant permettent de libérer la frustration parfois écrasante qui se produit dans le cerveau des tout-petits.

Comprendre la psychologie et le comportement de son enfant.

À cet âge-là, autour de trois 3 ans, votre enfant a énormément de nouvelles compétences qu’il a acquises autour des derniers mois et qu’il doit intégrer puis enregistrer. Pendant cette période, au fur et à mesure que son cerveau s’améliore, vous pouvez avoir de petites régressions et toutes sortes de comportements agressifs. Votre enfant ressent de la frustration et est trop petit ou n’a pas les compétences nécessaires pour la gérer. Cette frustration descend alors dans le bas de son cerveau où le combat ou la fuite sont les options les plus accessibles. (Certains spécialistes pensent que ces périodes d’intégrations de beaucoup de données puis de petit déséquilibre se produisent tous les six mois)

Les jeunes enfants n’ont pas encore atteint la maturité cérébrale avec toutes ces fabuleuses capacités d’adaptation que nous, les adultes, possédons. A leur âge, frapper reste le moyen le plus facile d’exprimer une certaine frustration dans de nombreuses situations.

Que se passe-t-il quand nous sommes dans une situation délicate ? Quand nous n’obtenons pas ce que nous voulons ? Notre corps libère des hormones du stress, mais nous sommes généralement capables de maintenir notre bien-être émotionnel et de nous remettre d’un état de stress, ce qui peut arriver régulièrement.

Mais pour un enfant de 3 ans, c’est plus difficile, il n’a pas les mêmes armes pour s’en remettre et il n’a pas les mêmes capacités cérébrales, c’est scientifique.  Il n’est pas encore assez mature, il ne se souvient peut être pas de la règle « interdit de frapper ». C’est peut être une des raisons pour laquelle mêmes après de très bonnes explications de la part de la mère ou du père, il continue à frapper.

Ok j’ai bien compris la psychologie de mon enfant et les raisons qui peuvent expliquer ce comportement, mais comment faire pour éviter qu’il frappe ?

Les étapes à suivre pour arrêter que son enfant frappe

Tout d’abord soyez dans un état positif, ne pas être en colère ni frustré. Il va être dur d’aider un enfant frustré, en colère si vous êtes dans ce même état. Trouver les moyens qui vous conviennent pour être dans un état apaisé et positif, vous serez plus ouvert à la compassion, à la connexion et à la créativité pour gérer les conflits.

Que faire ?  Quelles sont les étapes ?

un enfant qui frappe avec ses deux mains

Comportement à éviter

Votre enfant est « coincé » dans un certain état émotionnel, il ne faut pas :

  • Rationaliser votre logique et entrer dans un long monologue
  • Blâmer, juger et culpabiliser votre enfant
  • Augmenter la tension négative et le stress (attention à vos mots et votre ton)
  • Être perçu comme une menace pour lui

Valider sa douleur, avoir de l’empathie.

Votre enfant agressif est coincé dans un état émotionnel, il faut se concentrer sur l’engagement émotionnel de l’enfant. Vous pouvez commencer par lui dire qu’il ne faut pas frapper, mais il faut ensuite vite lui faire savoir que vous reconnaissez les sentiments qu’il éprouve.

Il faut valider sa douleur : « tu as dû être très en colère de ne pas pouvoir jouer avec ce jouet ». Valider la douleur qui a conduit à la mauvaise conduite ne signifie pas qu’on valide la mauvaise conduite !!!!   Maintenant que vous avez eu assez d’empathie, ce qui a permis de le détendre et de l’ouvrir à la réflexion. (Vous venez de reconnaitre les besoins qui ont motivé son comportement, c’est une étape importante.)

Seulement après cette étape, vous pouvez ensuite dire Non, il ne faut pas frapper et insister un peu sur ce mauvais comportement qui ne doit pas se reproduire.

Une grande partie des parents donne directement une punition, de cette façon, vous n’allez rien apprendre à votre enfant, il va se concentrer sur son sentiment de frustration, de mal être. Les punitions dans ce cas-là, sont vraiment inefficaces, surtout pour les enfants de trois ans, parce qu’ils n’ont pas la capacité de penser, de prévoir ou de planifier. Ils réagissent émotionnellement aux situations comme nous le faisons tous, mais ils n’ont pas l’expérience du monde.

La recherche du besoin de votre enfant

Dans la tête de nos enfants, il peut se passer beaucoup de chose, le fait de frapper peut être une stratégie pour répondre à de multiples besoins, le jeu, le choix, l’autonomie, la connexion… Il faut être curieux, questionner votre enfant et comprendre ce besoin.

L’empathie est ce qui va faire grandir le cerveau de votre enfant et rendre plus accessibles les compétences que vous voulez qu’il ait. Ne vous précipitez pour lui donner des solutions, prenez du temps pour comprendre ses sentiments, ses besoins et la raison de sa colère. Quand vous validez les besoins et les sentiments par l’empathie, le cerveau de votre enfant est apaisé par votre réponse nourricière, et son cerveau renforce le contrôle des impulsions des voies neurales, qui est encore très sous-développé à cet âge. Les enfants ne grandissent pas avec de mauvais comportements !!

Demander à votre enfant de réfléchir sur les conséquences de ses actions.

En demandant aux enfants de réfléchir à la façon dont leurs actions ont affecté les autres.

Ta sœur à l’air triste ? As-tu une idée d’une manière de l’aider ? Prenez un ton doux et non culpabilisant lorsque vous questionnez votre enfant, car sinon vous serez une menace.

Pour résumer

Les étapes à suivre quand votre enfant frappe sont :

  1. Ne pas : le blâmer, le culpabiliser, faire monter la tension, s’énerver et être perçu comme une menace
  2. Valider sa douleur, la comprendre et se mettre à sa place
  3. Lui dire qu’il ne faut pas taper et que ce n’est pas un comportement acceptable
  4. Demander à votre enfant de réfléchir à la manière dont ses actions ont affecté les autres

De manière plus générale, il faut veillez à être ouvert, sensible au développement de son enfant, passer du temps de qualité avec lui, il peut se sentir exclu ou inutile quand vous vous occupez de sa sœur par exemple.

Vous ne pouvez donc pas changer ce que vous faites dans la vie, mais vous pouvez changer votre façon de répondre aux comportements de vos enfants.



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