Épargne : comment préparer l’avenir financier de ses enfants ?

Dans un monde incertain où tout change si vite, les parents sont soucieux d’assurer le meilleur avenir à leurs enfants. Cela passe par une bonne éducation, déterminée par une scolarité assidue et le choix des meilleures écoles.

Le meilleur moyen d’assurer la sécurité matérielle de ses enfants est aussi de leur constituer un matelas d’épargne pour démarrer dans la vie, que ce soit pour acheter un logement ou financer des études supérieures dans un établissement prestigieux. Les grandes écoles françaises sont peu onéreuses mais ce n’est pas le cas des grandes universités anglo-saxonnes. Découvrez sur cette page les meilleures solutions pour investir les économies de vos enfants.

Placements financiers pour enfant : les erreurs à éviter.

Il est courant d’ouvrir un livret jeune à son enfant. Il s’agit d’un placement réservé aux enfants de 12 à 25 ans, il ne répond donc pas aux attentes pour les très jeunes enfants. Aussi, bien qu’il bénéficie d’une fiscalité attrayante, son rendement est à la baisse ces dernières années et permet tout juste de suivre l’inflation. Ce produit n’est pas optimal pour investir à long terme, il est possible de s’orienter vers des solutions d’épargne plus rémunératrices. Découvrons sans plus attendre le meilleur placement financier pour enfant. Les produits financiers les plus populaires et les plus efficaces et performants sont passés en revue.

Assurance vie : un placement incontournable.

Enfant qui met une pièce de monnaie dans sa tirelire

Avec plus de 1800 milliards d’euros d’encours, l’assurance vie est le placement financier préféré des Français. À juste titre, puisqu’il s’agit d’une enveloppe souple (on peut verser et retirer quand on veut) et fiscalement très attractive pour placer ses économies.

L’assurance vie permet d’investir en fonds euros sécurisés, mais aussi en immobilier et en actions, la classe d’actifs offrant les plus fortes performances à long terme. Investir dans des fonds en actions dès le plus jeune âge est donc une stratégie pertinente. L’assurance vie est le seul moyen pour un mineur d’investir en bourse dans un cadre fiscal avantageux. En effet, il faut malheureusement être majeur pour ouvrir un PEA (plan d’épargne en actions), l’autre solution pour investir en bourse dans un cadre fiscalement avantageux. À l’inverse, il est possible d’ouvrir une assurance vie à tout âge.

Bien que le PEA permette d’investir en bourse sans frais de gestion, cette enveloppe ne permet pas d’arbitrer entre différentes classes d’actifs sans retirer d’argent et si on retire de l’argent du PEA avant ses 5 ans il est clôturé. Alors que l’assurance vie offre cette souplesse puisque les encours placés sur des unités de compte investis en bourse peuvent être arbitrés à tout moment vers des supports plus sécurisés, notamment des fonds en euros. Par ailleurs, les frais de gestion des unités de compte sont faibles, de l’ordre de 0,60 % pour les meilleurs contrats d’assurance vie.

Idéalement, il faut ouvrir le contrat avant les 10 ans de l’enfant. De cette façon, il bénéficiera des avantages fiscaux de l’assurance vie dès ses 18 ans. En effet, lorsque le contrat atteint 8 ans, le souscripteur peut retirer de l’argent du contrat sans payer d’impôts sur les plus-values, car un abattement de 4600 euros par an s’applique sur les bénéfices imposables.

Un simple compte-titres ordinaire.

Bien que le compte-titres ordinaire (CTO) ne bénéficie pas d’avantages fiscaux, il demeure une solution envisageable pour investir en bourse. Le CTO permet d’investir sur toutes les places boursières du monde, sans frais de gestion annuels (contrairement à l’assurance vie). Le CTO peut notamment servir à investir dans des parts de sociétés foncières en direct (ces entreprises ne sont pas éligibles au PEA). Le CTO peut aussi être utilisé pour investir à long terme sur des fonds indiciels (trackers) capitalisant les dividendes. De cette façon, l’investisseur limite le frottement fiscal, puisque les plus-values ne seront imposées qu’à la cession des titres.

Le plan d’épargne retraite : une option surprenante mais intéressante.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le plan d’épargne retraite (PER) est une solution intéressante pour préparer l’avenir financier de son enfant. Mais attention, ce produit offre beaucoup moins de souplesse que les autres solutions présentées plus haut. Le PER est un produit permettant de défiscaliser les versements réalisés sur le plan. L’investisseur peut directement déduire les sommes versées de son revenu imposable. Le point intéressant est qu’il est possible d’ouvrir un PER au nom de son enfant tout en déduisant les versements réalisés des revenus imposables du foyer fiscal des parents.

À titre d’exemple, si le taux marginal à l’impôt sur le revenu des parents est de 30 %, un versement sur le PER permet de diminuer son impôt à hauteur de 30 % du versement réalisé. Donc le PER est d’autant plus intéressant que l’on subit un taux marginal d’imposition (TMI) élevé.

Le point négatif du PER concerne la sortie du capital. Étant donné qu’il s’agit d’un placement en vue de préparer sa retraite, il s’agit d’un événement lointain pour l’enfant et le futur jeune adulte prêt à entrer dans la vie active. Il existe néanmoins un cas courant permettant de retirer l’argent investi sur le PER avant la retraite : l’achat d’une résidence principale. Et c’est souvent pour aider les enfants à acheter que les parents épargnent à leur nom. Le capital peut également être débloqué en cas de coup dur : fin des droits au chômage, invalidité, perte du conjoint, etc. (liste non exhaustive).

Le PER est donc une solution financièrement intéressante, mais les conditions de retrait du capital sont contraignantes.

Conclusion

L’assurance vie est l’outil le plus intéressant pour préparer l’avenir financier de ses enfants, qu’il s’agisse de financer leurs études ou tout autre projet. Le CTO et le PER sont également intéressants mais plus contraignants.



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